"J’appelle.

Les mots.

Le vent.

La porte ouverte,

J’appelle le vent…

 

Les couleurs,

Toutes les couleurs.

Un peu de temps pour s’arrêter.

Pas vraiment une histoire. C’est étrange. 

Juste une couleur qui a trouvé la matière pour être belle."

 

 

© Orélie Fuchs Chen, extrait du spectacle


 

La création a eu lieu  

les 18, 19 mai et 20 mai 2019

 

Temple allemand

Centre de culture ABC

2300 La Chaux-de-Fonds

  

 

Cette création a reçu les soutiens suivants:

 

Co-producteur: Centre de culture ABC - Chaux-de-Fonds 

Pro Helvetia

Canton de NE 

Ville de la Chaux-de-Fonds

Fondation Michalski

Casino NE

 

Un remerciement particulier à eux.

 

 

 

 Il s'agit de donner à voir un rectangle au sol de pigments jaunes, la force incroyable de la matière, sa beauté, sa poésie. Confronter cette matière, cette force, à un homme, d'âges multiples, à la recherche de beauté et de compréhension.

Une rencontre entre l'homme et la matière, entre l'homme et la poésie.

 

 

Orélie Fuchs Chen, scénographie, texte, mise en scène

 

 

 

Travail sur le temps, le rapport au réel, l’imaginaire et la poésie.

 

Travail sur les liens de confiance qu'il est possible de créer.

 

Donner à voir l’infinie poésie des éléments, des objets simples qui nous entourent.

 

 

 

"Et poésie, c'est ce que devient la parole quand on a su ne pas oublier qu'il existe un point, dans beaucoup de mots, où ceux-ci ont contact,

tout de même, avec ce qu'ils ne peuvent pas dire." 

 

Les planches courbesRemarques sur le dessin, Yves Bonnefoy

 

 


 

A propos du langage et de la poésie

 

« L’effarante réalité des choses

est ma découverte de tous les jours.

Chaque chose est ce qu’elle est, et il est difficile d’expliquer combien cela me réjouit

Et combien cela me suffit.

 

Il suffit d’exister pour être complet. »

 

Le gardeur de troupeaux, Fernando Pessoa

 

« Il est difficile, en effet, d’imaginer que les romanciers puissent se permettre quoi que ce soit de comparable à l’évasion qu’ont tentée les peintres, quand ceux-ci ont fait sauter d’un seul coup tout le vieux système de conventions – qui servait moins à révéler, comme autrefois, qu’à masquer ce qui était à leurs yeux le véritable objet pictural – supprimant les apparences familières où il avait l’habitude de trouver des satisfactions avec lesquelles la peinture n’avait pas grand-chose à voir. »

 

Ce que voient les oiseaux, Nathalie Sarraute

 

 

« La vérité ! répondit Marc Chagall avec un petit sourire. Tu ne l’atteindras pas de cette façon. Passe au-delà de l’imaginaire, là-bas tu trouveras quelque chose de vrai. »

 

                                                                                                                                                                                                                                      L’oratorio de Noël, Göran Tunström Tunström

 

A propos du jaune et des couleurs

 

« Je m’étonne que les biographes de Breton aient peu parlé de cette tête insolite, qui frappait par sa taille et par ses traits, dégageait une indéniable impression de noblesse et d’autorité mais terrifiait les petits enfants de la butte Montmartre. Peut-être est-elle a l’origine du goût de Breton pour les masques…

Toutefois, plus encore que cette tête fréquemment peinte ou photographiée, ce qui reste le plus fortement ancré dans ma mémoire visuelle, c’est la couleur de cet inamovible gilet jaune, un jaune mat et chaud, presque sucré, dont je pourrais encore aujourd’hui, sans difficulté aucune, retrouver la teinte sur un nuancier. »

 

Les couleurs de nos souvenirs, Michel Pastoureau à propos d’André Breton (ami de son père)

 

 

« On songe évidemment aux champs de blé et aux tournesols de Van Gogh(…) et aux tableaux des fauves, puis aux jaunes excessifs de l’art abstrait. Dans les années 1860-1880, il se produit un changement de palette chez les peintres, qui passent de la peinture en atelier à la peinture en extérieur, et un autre changement quand on passe de l’art figuratif au semi-figuratif, puis à la peinture abstraite : celle-ci utilise moins la polychromie, elle use moins des nuances. C’est aussi le moment où, comme nous l’avons vu précédemment, l’art se donne une caution scientifique et affirme qu’il y a trois couleurs primaires : le bleu, le rouge et notre jaune qui, contrairement au vert, se voit donc brusquement valorisé. Il est possible que le développement de l’électricité ait également contribué à cette première réhabilitation. »

 

 Le petit livre des couleurs, Michel Pastoureau & Dominique Simmonet 

 

 

« Pour un indien, le plus bel hommage que l’on peut rendre à la vie c’est de prendre un bain de couleurs. »

 

Le langage des couleurs, DVD, Arte

 

 

 

« L’orchestration des couleurs de Kandinsky est cependant remarquable par son côté didactique : ainsi, à l’origine du chromatisme (le chaud et le froid) on pourrait, d’après lui, évoquer les aspects fondamentaux du jaune et du bleu, avec leur force respectivement centrifuge et centripète, pour rappeler des sentiments archétypiques comme le « corporel » (jaune) et le spirituel (bleu). » 

 

Histoire des couleurs  de Manlio Brusatin

 

 

« On ne peut pas s’empêcher de penser que la couleur a joué dans la construction de la pensée un rôle déterminant. »

 

   Le langage des couleurs, DVD, Arte

 

A propos du temps

 

« Le temps est un fleuve qui m’entraîne, mais je suis le fleuve. »

Jorge Luis Borges

 

« Vis, dis-tu, dans le présent ;

ne vis que dans le présent.

 

Mais moi je ne veux pas le présent, je veux la réalité ;

Je veux les choses qui existent, non le temps qui les

mesure. »

Le gardeur de troupeaux, Fernando Pessoa